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Montreuil

Si les noms et les variations de ce jeu existent en grand nombre, le principe de traque demeure sa constante. Un prédateur évolue sur un terrain, à la poursuite de ses proies. La morale du divertissement aboutit généralement à ce que chacun soit alternativement chasseur et chassé. La transition se faisant en un clin d’œil, ou du moins une petite tape. On peut aussi exceller à se placer hors d’atteinte, en se nichant où il faut.

Adrien Fregosi à La Vitrine de l’Astrelier à Sète

Best in Show par Sophie Toulouse à la Galerie Hyperbien à Montreuil

Mira Schor chez Marcelle Alix à Paris

Joystick par Nir Altman (Munich) à Art-o-rama à Marseille

Jean-Jacques Markarian par Fabienne Audéoud à la Galerie Zoom à Sète

Ficre Ghebreyesus chez Lelong & Co à Paris

Romain Bobichon chez Florence Loewy à Paris

ccf483e3-782a-1736-ba2e-d84ce66ba27fFlorence Reymond, Best in Show #2, 50 x 70 cm, huile sur toile, 2022 | Courtoisie de l’artiste

Alors que des obstacles chamboulent la possibilité-même de se retrouver, les initiatives de convivialité cherchent des alternatives pour que le partage demeure. Être ensemble relève du défi, et les plus communes des politesses semblent relativisées. Un principe nourricier continue de toute évidence à irriguer notre ferveur à faire communauté.

Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger au Frac Provence-Alpes-Côte-d’Azur à Marseille

Chiara Camoni par Alice Motard au Ceaac à Strasbourg

The Sowers par Anissa Touati & Nathalie Guiot à la Fondation Thalie à Bruxelles

Bettina Samson à la Galerie Sultana à Paris

Antoine Renard au Crac Occitanie à Sète

Lou Masduraud par Thomas Conchou à la Maison populaire à Montreuil

Martin Belou au Centre d’art bastille à Grenoble

5ac45a6d-0ccf-1cb9-f7d0-5756248e286dMartin Belou, Aguardiente, vue d’exposition au Centre d’art bastille (Grenoble), 2021 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Christophe Levet

La fragilité est rarement valorisée au sein d’un environnement compétitif qui perçoit avec difficulté les qualités du gracile, puisse-t-il frôler la grâce. Qu’elles soient d’ailleurs plus ou moins trois, ces contenances élancées invitent traditionnellement à la plénitude de la vie, et malgré les violences que nous nous devons parfois d’exprimer, c’est ici aussi le message toujours véhiculé.

Thomas Cap de Ville à Exo Exo à Paris

Tirdad Hashemi à gb agency à Paris

Jacqueline de Jong au Wiels à Bruxelles

Le corps fait grève par Émilie Renard à Bétonsalon à Paris

Thomas Liu Le Lann chez Xippas à Paris

the many faced god·dess par Thomas Conchou à la Maison Populaire à Montreuil

Claude Eigan par Thomas Conchou à Artemis Fontana à Paris

Tarek Lakhrissi, The Art of Losing (extrait), 1’35, scène 3D et cadre en métal, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la galerie VITRINE (Londres, Bâle), production Maison populaire (Montreuil), réalisation 3D par Sybil Montet, scrying TM, musique par Fatma Pneumonia, crédit photographique Aurélien Mole

Le langage commun l’associe péjorativement au fade et au manque de vigueur. À l’origine, cette confiserie est pourtant dérivée d’une préparation médicamenteuse. On y adjoint un extrait mucilagineux de la plante officinale éponyme, connue pour son pouvoir antitussif. D’ailleurs comme la mauve, la rose, le lilas ou la violette, c’est bien la couleur qui accorde son nom à la fleur, et non l’inverse. La culture queer s’est progressivement appropriée ce spectre chromatique cherchant ses teintes entre le rose et le bleu, si possible dans leur variante pastel. En écho à cette diversité indistincte, les propriétés plastiques de notre gourmandise permettent à chacun de lui donner la forme qu’il veut. De quoi être tout le monde, personne, et quelqu’un·e.

My-Lan Hoang-Thuy à la Galerie Derouillon à Paris

la clinique du queer par Thomas Conchou à la Maison populaire à Montreuil

Patrick Procktor à la Galerie Loeve&Co à Paris

Archives Invisibles #7 No Past = No Future pour Manifesta 13 Marseille | Tiers Programme au Tiers QG à Marseille

Brandon Lipchik à la Galerie Julien Cadet à Paris

Wu Tsang à Lafayette Anticipations à Paris

Jean-Luc Moulène à la Galerie Chantal Crousel à Paris

62f62eb4-9317-499a-ac9c-77443ba91f9cLa Gousse (Cécile Bouffard, Roxanne Maillet & Barbara Quintin), Armielle Dombasle, 59.4 x 42 cm, tirage jet d’encre sur papier brillant, 2020 | Production Maison populaire, courtoisie des artistes

Fragment antique, il s’agit originellement d’un tesson de poterie utilisé pour écrire une note quelconque. Un post-it archaïque. L’élément est cassé avant qu’on y inscrive quoique ce soit. Support et contenu relèvent d’une même banalité. Le déchet revalorisé peut aussi être un bout de calcaire, ou tout autre truc qui nous passerait sous la main. Son étymologie puise dans la coquille d’huître, résidu ostréicole, et nous propulse vers l’ostracisme, vote athénien excluant un concitoyen par quelques simples traits gravés sur une surface minérale. Il est ainsi troublant d’envisager le pouvoir du mollusque bivalve, capable d’exprimer la sentence d’un bannissement politique.

Arnaud Vasseux aux Instants Chavirés à Montreuil

Parti·e·s hier avec Marcelle Alix à Cahn Contemporary à Bagnolet

Julien Dubuisson à La BF15 à Lyon

Ciprian Mureșan à la Galerie Hussenot à Paris

Tel qu’elles à la Galerie Béa-Ba à Marseille

Bâtisseurs chimériques par Frédéric Legros au Palais idéal du Facteur Cheval à Hauterives

David Casini à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

91e1361f-c526-47aa-8664-336ba42ee150Simone Fattal, Lady in Waiting, 19.5 x 8 x 5.5 cm, grès émaillé, 2005 | Courtoisie Galerie Balice Hertling (Paris), crédit photographique François Doury

Il nous faut trouver une nouvelle manière de nous mouvoir. Diverses voix s’élèvent depuis toujours contre les pressions normatives. Elles ont trouvées des échos dans des évolutions récentes, forcément fragiles, au sein des sociétés. Le climat actuel raye l’élan de diversités auxquelles nous aspirons, prenant la santé comme prétexte pour promouvoir des valeurs réactionnaires, relativement bien acceptées car annoncées comme unique perspective sous la menace. Alors on nous contraint à marcher droit. Je crois en d’autres locomotions.

This is the rhythm of the night à la Galerie Edouard Escougnou à Paris

Patrick Staff à la Serpentine Sackler Gallery à Londres

Abbieannian Novlangue par Extramentale à la Galerie Sultana à Paris

Claire Guetta par Glassbox-Sud à la Halle Tropisme à Montpellier

Patricia Domínguez par Rafa Barber Cortell à CentroCentro à Madrid

I’m from nowhere good par Thomas Conchou à la Maison Pop à Montreuil

Soufiane Ababri | Apolonia Sokol par The Pill (Istanbul) à ARCOmadrid à Madrid


Jean de Sagazan, The last dance 5.1, 58 x 47 cm, encre et gouache sur coton, 2019 | Courtoisie de l’artiste

Gravité et élégance. Le chef-d’œuvre du cinéma qui se trouve au cœur de cette chronique, alimente une errance existentielle prise dans des mathématiques obscures. Les scènes semblent se rejouer sans fin. Les interrogations sont photogéniques. Les statures sont couture. L’esprit est trouble, malgré des conjonctions bien dessinées.

Paul Nash à la Tate britain à Londres

La famille Schoenflies aux Instants chavirés à Montreuil-sous-bois

René Magritte au Centre pompidou à Paris

Last year in Marienbad – A film as art à la Rudolfinum gallery à Prague

Pablo Bronstein à la Tate britain à Londres

Silke Otto-Knapp à Greengrassi à Londres

Ed Ruscha à la Gagosian gallery – Grosvenor hill à Londres


Laurent Fiévet, Retour à Marienbad – détail, installation vidéo, 2008 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Une promenade m’a emporté à Cluny sur les vestiges d’une abbaye fantôme. Là, une puissance toujours tangible délimite une architecture dont il ne reste que de rares indices matériels. Parmi tout ce qui n’existe concrètement plus, le porche se fait encore sentir en traçant une perspective nette. En ce perron imaginaire, nous voilà à l’orée d’un territoire autre, déterminé par une énergie impalpable, toujours vigoureuse, au magnétisme certain. C’est une visée similaire que je tiens à partager aujourd’hui avec une chronique à l’autopromotion manifeste. Dans vingt jours nous vernirons notre prochain commissariat. Au seuil de cette nouvelle aventure, j’ai plaisir à revenir sur les actualités récentes de certains artistes participant à notre écriture. Il s’agit aussi de ne pas être naïf quant aux manières dont nos complices ont travaillé ces mois-ci dans le cadre d’autres expositions collectives signées. Une fantaisie étymologique rapprocherait notre intitulé du verbe latin ferula qui signifie porter. Portes et portiques s’ornementent alors de motif de férules, végétal polysémique que la mythologie associe au flambeau permettant la transmission du feu de Prométhée. Et clac, céramique.

Activité par Damien Airault au Curator studio à Paris

100 ans plus tard par Sumiko Oé-Gottini au Palais de tokyo à Paris

Minimenta par Jean-Christophe Arcos à la Galerie Baraudou à Paris

Clarence, le lion qui louchait par Solenn Morel aux Capucins à Embrun

Le(s) vestibule(s) à La maison rouge – Fondation Antoine de Galbert à Paris

L’effacement des cartes (ou les index cachés) aux Instants chavirés à Montreuil-sous-bois

Colombe Marcasiano & Nicolas Lafon par Jagna Ciuchta pour Spin-off à Glassbox à Paris

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Gabriel Méo, Walzer et Simple coordination, faïence émaillée, peinture, scotch, tapis, 2013-14 – Production Villa Arson

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Contrairement à sa représentation actuelle qui le figurerait plutôt sous notre front, Aristote plaçait le siège de la mémoire dans notre poitrine, à gauche. D’où l’expression savoir par cœur. Et que la faculté de se souvenir puisse être passionnée, colore irrésistiblement l’approche classique de l’histoire, présentée par commodité comme raisonnable. Rappelons-nous aussi que la déesse Mnémosyne est mère des neuf muses, filant une surprenante généalogie entre souvenance et imagination, réminiscence et inspiration. Entre devoir de commémoration, techniques de mémorisation et sentiment du passé, plusieurs pratiques plastiques visent à ancrer des balises pour mieux permettre et organiser la transmission.

Christodoulos Panayiotou par Kevin Muhlen au Casino – Forum d’art contemporain à Luxembourg

Une odyssée par Florence Derieux – Frac Champagne Ardenne au Domaine Pommery à Reims

Adam Chodzko au Benaki museum – Piros street annexe à Athènes

John Frum par Yoann Gourmel & Elodie Royer à La colline – Théâtre national à Paris

Je préfère être dérangé par l’École du Magasin – Session 23 à l’Ésad à Grenoble

La méthode des lieux par A-L Vicente, R Brunel & A Marchand à la Maison pop à Montreuil

Alejandro Cesarcopar Xavier Franceschi au Plateau Frac Ile-de-france à Paris

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Christodoulos Panayiotou, If tomorrow never comes, diaporama, 2007

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D’emblée, son nom annonce une forme de plénitude, la promesse d’un équipement optimal, la circulation des fluides et des énergies d’un temps. Ce complexe transdisciplinaire a été initié à Poitiers en 1985 après quelques années d’expérimentations nomades. La plateforme gérée par une association tentaculaire supporte plusieurs structures et en héberge d’autres encore, avec pour double axe, la musique et les arts plastiques. Bien que nous nous concentrerons sur l’aspect visuel de cette entité, son centre d’art garde toujours en mémoire le contexte où il prend place, foncièrement sonore, trempé de vibrations prospectives et excitées. Cette identité concilie depuis ses débuts les plaisirs de l’œil et de l’oreille, devançant la mode de la plastique sonore, d’où sa maturité et son aisance en la question. Ce numéro sera donc intégralement consacré aux activités de l’endroit poitevin qui sut s’exporter en multipliant les projets hors-les-murs, et fait rayonner l’actualité des artistes qui jouirent de sa commodité.

Le Parking de sculptures dans la cour du Confort Moderne à Poitiers

Charlotte Moth à la Galerie Marcelle Alix à Paris

Le Confort Moderne par Mathieu Copeland au Confort Moderne à Poitiers

Jacques Villeglé au [mac] – Musée d’art contemporain à Marseille

Off modern par Le Confort Moderne dans le cadre d’Art-o-rama à La Cartonnerie à Marseille

Florian & Michael Quistrebert à la Galerie Crèvecoeur à Paris

Lost marbles par Yann Chevallier à La Marbrerie à Montreuil-sous-bois

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Charlotte Moth, ..this was the plane – the variously large and accentuated, but always exactly determined plane – from which everything would be made.., 123×180.5cm, tirage argentique sur dibond, 2012 – Courtoisie Galerie Marcelle Alix Paris

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Ils sont trentenaires et français, et forment une génération soudée par l’estime de leurs pratiques respectives et par des réflexions communes sur le cœur de l’art autant que son emballage. Diplômés de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris où ils se sont rencontrés à différents niveaux même si certains liens se sont renforcés par la suite, ils trouvent au sortir de leur cursus un contexte de crise qui les forcera à trouver des alternatives pour survivre, dans tous les sens du terme. Chacun modèle progressivement un équilibre économique pour poursuivre son travail artistique, luttant à tout prix pour continuer. Toujours, il s’agit de faire. Nourris par de systématiques séjours à l’étranger qui confortent ou secouent leur formation parisienne, ils bénéficient en ce printemps d’une actualité méritante. Il faut saluer ici l’élan qui les fait exister, ensemble.

Mireille Blanc à la Galerie Eric Mircher à Paris

Man-Made à la Galerie Dominique Fiat à Paris

Le songe, la raison et les monstres à la Galerie Paul Frèches à Paris

Raphaël Barontini par Mathieu Buard au 6b à Saint-Denis

Ravine par Guillaume Constantin aux Instants Chavirés à Montreuil

Ubiquité[s] à Sciences Po à Paris

Marion Verboom par Eric Verhagen chez Primo Piano à Paris

> Constance Nouvel, Césures, 64x42cm, tirage argentique, 2012

Depuis maintenant une bonne année, il m’est possible de parcourir plus amplement la géographie de l’art contemporain au niveau européen, et les chroniques s’attachent moins à l’actualité stricte de notre capitale. Autant d’expositions continuent pourtant, bien entendu, d’être montées à Paris. Mes florilèges prennent généralement différents critères en considération, car au-delà de la thématique fédératrice, il s’agit de niveler un minimum les goûts et de prendre du recul par rapport à ses seules opinions. Ce numéro vous présentera pour une fois, une sélection particulièrement intime, avec pour principal ciment le simple fait d’exciter ma sensibilité. Les artistes réunis là, partagent une passion pour la disposition et une certaine audace dans l’usage des techniques et matériaux qu’ils associent. Une manière de revenir sur le présent de la scène parisienne, avant la série de foires d’art contemporain qui ouvriront cette semaine.

Monsieur Miroir à la Fondation d’Entreprise Ricard à Paris

Benoît Maire chez Rosascape à Paris

Isa Melsheimer à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

Omer Fast à la Galerie gb agency à Paris

Gerda Steinger & Jörg Lenzlinger au Centre Cultruel Suisse à Paris

L’état de surface aux Instants Chavirés à Montreuil-sous-Bois

Hippolyte Hentgen à l’Emba / Galerie Manet à Gennevilliers et à la Galerie Semiose à Paris

Cette neuvième édition de la Biennale Art Grandeur Nature poursuit son orientation à proposer des manifestations d’art contemporain à l’échelle du territoire patrimonial de la Seine-Saint-Denis. L’évènement réunit cinq communes qui chacune propose un parcours associant la découverte de leur profil en tant que ville et l’approche de productions d’artistes qui en soulignent les caractéristiques. Noisy-le-Sec, Blanc-Mesnil, Saint-Denis, Les Lilas et Montreuil ont donc été les destinations successives d’une promenade dans cette région qui n’est en effet pas toujours la première à être visée pour une villégiature exotique. Bien que les œuvres intégrées au programme, moteur premier du déplacement, n’aient pas systématiquement provoqué un intérêt homogène, leur quête dans un tissu urbain dense et surprenant reste un des points forts de ce rendez-vous avec l’art d’aujourd’hui, dérive immersive dans un certain monde le conditionnant, architectures extravagantes, transports dépaysants et habitants affairés.

La Spécificité des Sols aux Instants Chavirés à Montreuil

Paul Cox dans le Parc Lucie Aubrac aux Lilas

Olivier Mirguet à l’Espace Culturel Jean Cocteau aux Lilas

Marie Preston au Théâtre Gérard Philippe à Saint-Denis

Iwona Buczkowska à Blanc-Mesnil

Matière à Paysage à La Galerie à Noisy-le-Sec

Katinka Bock à la Cité Expérimentale du Merlan à Noisy-le-Sec