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Sous-genre cinématographique du film d’épouvante, il se caractérise par la visualisation explicite du corps ouvert. Rien ne se suggère ici. Le carnage se donne de front. La représentation fixe distinctement l’écoulement de litrons d’hémoglobine, les membres arrachés et les entrailles qui se répandent. Les détails luisent. La viande est fraîche.

Ed & Nancy Kienholz chez Templon à Paris

Street trash par TANK art space à la Friche la Belle de Mai à Marseille

Johan Creten à la Galerie Perrotin à Paris

Adham Faramawy par Kostas Stasinopoulos sur Vdrome sur Internet

Lucas Vidal à SISSI club pour Manifesta 13 Marseille | Les Parallèles du Sud à Marseille

Dubuffet et les artistes de la matière à la Galerie de la Béraudière à Bruxelles

Hermann Nitsch chez Massimo de Carlo à Londres

59e08e61-b6d4-4068-8b43-76898681ff27Michel Gouéry, Gisant mobile, 53 x 135 x 30 cm, terre cuite émaillée, 2012 | Collection Frac Auvergne, vue de « Street trash » à la Friche la Belle de Mai (Marseille), crédit photographique TANK art space

L’espace se saisit à travers les obstacles qui en délimitent la vertigineuse notion. Ainsi des corps sont à embrasser par leurs contours, renfermant leur propre substance en la distinguant de celle des autres. Ils sont les parois de l’altérité. Les lois physiques invitent à une capacité de maintien. De la sorte, l’attitude extérieure exprime la manière d’être perçu·e. Et chaque objet remplit de sa présence le récipient qu’il constitue.

Barbara Hepworth au Musée Rodin à Paris

Tuomas A. Laitinen par Filipa Ramos terminée sur Vdrome sur internet

Gabriele Beveridge à Freehouse à Londres

Athanasios Argianas au Camden Art Centre à Londres

Ruth Asawa chez David Zwirner à Londres

La Boîte de Pandore par Andy Neyrotti au Musée Réattu à Arles

Irving Penn à la Galerie Thaddeus Ropac à Paris

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Tuomas A. Laitinen, Haemocyanin, 8′, UHD video, stereo sound, 2019 | Courtoisie de l’artiste et Helsinki Contemporary

Le corps est imbibé d’informations, aujourd’hui plus encore. Ses interfaces sont des voies navigables. Il s’agit de ne plus se complaire de la simple surface. Au-delà de la peau, il y a une profondeur à tutoyer. Pénétrons sa sensibilité.

Dorothea Tanning chez Alison Jacques à Londres

Body holes Paul Barsch & Tilman Hornig en ligne sur Newscenario.net

Streams of warm impermanence par Vincent Honoré à la David Roberts art foundation à Londres

Donna Huanca à la Zabludowicz collection à Londres

Julia Phillips chez Campoli Presti à Londres

Marisa Merz à la Thomas Dane Gallery à Londres

Aimee Parrott chez Breese Little à Londres

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Justin Fitzpatrick, Sehnsucht (For John Craxton), 2016 – Courtoisie de l’artiste

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Le terme est emprunté aux québécois toujours inventifs pour éviter les anglicismes. Sans s’enliser dans des explications électrotechniques dont je suis incapable, il y a cette réalité qui nous environne, cette dématérialisation d’informations délocalisée qui semble à juste titre, former une nébuleuse impalpable. Aiguisant la mobilité qui définit notre ère, le cloud permet d’accéder à ses données depuis n’importe qu’elle position connectée. Souplesse. Contrôle. Les fervents félicitent un partage instantané. Les détracteurs pointent de précieuses fuites. L’existence de serveurs distants conditionne forcément les formes produites aujourd’hui, anglo-saxonnes surtout dans ses avatars les plus frontaux. La multiplication des fenêtres que sa pratique induit, constitue étrangement une profondeur folle pour la platitude lisse qui la caractérise.

Jon Rafman à la Zabludowicz collection à Londres

Rachel Rose à la Serpentine gallery à Londres

Co-workers – Beyond disaster par Mélanie Bouteloup & Garance Malivel à Bétonsalon à Paris

Ian Cheng à la Pilar Corrias Gallery à Londres

Co-workers – Le réseau comme artiste au Mam – Musée d’art moderne de la ville à Paris

David Douard à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Screen play_evolution  par It’s our playground sur internet

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Screen play_evolution, 2015 – Courtoisie It’s our playground

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Le néologisme arrive des côtes américaines. Dans le domaine du respect trois point zéro, il indique un degré ultime de plénitude, une décontraction totale, le top niveau de la zénitude. Instantanément à son évocation, doux embruns et fragrances édulcorées embaument nos sens, dans une caricature de leur désirs. Voilà notre idéal de détente normé, répondant à de nauséabonds impératifs commerciaux. L’industrie du bien-être regorge d’images génériques qui anticipent avec indécence nos perspectives de décompression. Partout, le lounge s’autoproclame comme calibre de confort et de sympathie. L’esthétique web et les artistes qui l’exploitent, s’emparent avec malice de ces stéréotypes. Bienvenue dans une quiétude nineties. Yeah.

Relaax par Jocelyn Villemont sur internet

Le showroom de la start-up par Dorothée Dupuis aux Ateliers des Arques aux Arques

Jean-Alain Corre à la Galerie Cortex Athletico à Bordeaux

Sugar and spice à la Galerie Torri à Paris

Speculative materialism Oo par Cosson & Luciani chez Paradise à Marseille

A sip of cool par Cosson & Luciani à la Gad – Galerie Arnaud Deschin à Marseille

Carter Mull au Capc – Musée d’art contemporain à Bordeaux

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Manuel Fernandez, Provisionnal landscape, 2’30min, video, 2013 – Courtoisie de l’artiste

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Même sans fil, une forme de dépendance nous pousse aujourd’hui à la recherche permanente d’une même source, cette alimentation qui pourrait ne pas nous isoler. Branchés. Nos machines s’imbriquent avec plus ou moins de légitimité pour former une ronde épaisse, cette toile à plusieurs dimensions dont tant d’entrelacs sont déjà des recoins oubliés. Ces préoccupations qui émanaient jadis comme des détails annonciateurs, commencent à frôler un épanouissement exponentiel. Il s’agit d’établir une profondeur existentielle à nos interfaces. High-tech. Lo-fi.

Paul Chan au Schaulager à Münchenstein

exo squelette totale dispersion chez Couac à Villeurbanne

Constant Dullaart à la Galerie Xpo à Paris

backward/forward à la New Galerie à Paris

Joséphine Kaeppelin par Mickaël Roy pour le Plac – Petit lieu de l’art contemporain sur internet

Screensaver par Elisa Rigoulet pour Exo exo à Paris20 à Paris

Antoine Donzeaud à la Galerie chez Valentin à Paris

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Morgane Courtois, Sans titre (pleurant) – détail, 2014 – Courtoisie de l’artiste

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Bel, bel. Une étymologie, fantaisiste comme le sont toutes, ferait remonter la construction de notre intitulé, au redoublement de la qualité esthétique. Avec sa phonétique incongrue, le sobriquet semble d’emblée éloigner tout sérieux. Son suffixe réducteur le rapproche de la camelote, bien qu’un biblot sans e, soit un outil d’artisan qui assure une facture de goût. La trouvaille conforte l’intérêt que je porte aux objets désignés par ce terme. Surtout pas en leur propriété car il ne s’agit en rien de les accumuler inutilement chez soi, au contraire. Mais quel mystère, cette gratuité manifeste à patienter joliment. Cela m’intrigue d’avoir pour exclusive fonction, à être une chose, posée, là. Cet enracinement lie ainsi chaque babiole à son microcosme. Car pour qu’un truc traîne, il lui faut un contexte, un plan, un recoin afin de s’y faire oublier.

Lucio Fontana au Mamvp – Musée d’art moderne de la ville de Paris à Paris

Jagna Ciuchta à la Librairie galerie Florence Loewy… by artists à Paris

Sinon, le chaos par Timothée Chaillou à L’appartement à Paris

Vegetal passion par It’s our playground dans le cadre de Royal garden pour le Crédac sur Internet

Recto verso – 8 pièces graphiques aux Arts décoratifs à Paris

Laëtitia Badaut Haussmann à la Galerie Allen à Paris

Have we been here for a long time ? par Raphaël Zarka à la Galerie Michel Rein à Paris

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Jagna Ciuchta, Paysage avec large rivière Partie 1, 2014 – Courtoisie de l’artiste et de la Librairie galerie Florence Loewy… by artists

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Trois actualités marseillaises tracent une perspective délectable et clairvoyante. Elles assurent un nécessaire séjour méditerranéen, maintenant que la ville est libérée de son titre de capitale de la culture. La surprenante concordance de cette trinité alimente une lecture de la création contemporaine prise entre deux pôles antagonistes et pourtant simultanés. La dématérialisation des données se cogne à la pratique amateure de la terre cuite. La mise en réseau systématique et le partage instantané sont bousculés par l’artisanat laborieux et branlant. Flux hystérique et terroir sont les nouvelles parenthèses d’un domaine d’une vigueur extravagante, notre présent.

No fear, no shame, no confusion par Céline Kopp à Triangle à Marseille

Isa Melsheimer à la Galerie Jocelyn Wolff à Paris

Robin Cameron à la Galerie Lefebvre & Fils à Paris

Ivan Argote à la Galerie Perrotin à Paris

Oracular / vernacular par Charlotte Cosson & Emanuelle Luciani au Mamo à Marseille

They live sur Shanaynay.fr

Time machine par Corentin Hamel au Box du M-Arco à Marseille

Chronique Curiosit&AOk--185

Mathias Schweizer, visuel de communication, 2013 | Courtoisie de l’auteur

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Électrons, bits et lumens se répandent pour nous emporter dans des flots de fictions. Un débit exponentiel arrose nos moniteurs. Les artistes travaillent à le canaliser, formulent des œuvres qui concentrent cette énergie présente, et s’en font le réservoir manifeste. Qu’il s’agisse de données, d’enthousiasme ou de lumière, endiguer l’écoulement est nécessaire pour mieux jouir de ses qualités.

Ryan Trecartin par Kevin McGarry sur Vdrome en ligne

Entre-temps… Brusquement, et ensuite par Gunnar B. Kvaran en cinq lieux à Lyon

David Douard aux Églises à Chelles

à la Galerie High art à Paris

Les méprises par Sarah Holveck au Collège François Villon à Paris

Thomas Mailaender à la Galerie Bertrand Grimont à Paris

Hannah Whitaker à la Galerie Christophe Gaillard à Paris

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David Douard, Glory hole, 12′, vidéo, 2013 – Courtoisie de l’artiste

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