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Archives de Tag: Galerie Paul Frèches

Deux éléments rapprochés en créent systématiquement un troisième, qui interpelle par son évidente monstruosité. Tout collage m’a toujours semblé efficace, avec les nuances qu’implique cet adjectif. Bâtarde par définition, cette chronique occupe le champ qui s’étire entre les deux termes de notre intitulé, partant d’une référence historique en la matière pour rejoindre des productions photographiques intégrant la fragmentation dans leur motivation-même. Et voilà une pratique limpide qui réduit ses moyens aux associations les plus frontales pour servir une imagination libre.

Kurt Schwitters à la Tate Britain à Londres

Collages Nord Sud au 38 Wilson – Galerie Nathalie Parienté à Paris

Marnie Weber à la Galerie Praz-Delavallade à Paris

Linder au Mamvp – Musée d’art moderne de la ville de Paris à Paris

Seuls quelques fragments (…) d’autrui par Timothée Chaillou à la Galerie Ropac à Paris

Deep à la Galerie Natalie Seroussi à Paris

Jan Groover à la Galerie Paul Frèches à Paris

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> Marnie Weber, Série The diary, 28.2×21.2cm, papier, colle, 2011-12 – Courtoisie de l’artiste et la galerie Praz-Delavallade Paris

Ils sont trentenaires et français, et forment une génération soudée par l’estime de leurs pratiques respectives et par des réflexions communes sur le cœur de l’art autant que son emballage. Diplômés de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris où ils se sont rencontrés à différents niveaux même si certains liens se sont renforcés par la suite, ils trouvent au sortir de leur cursus un contexte de crise qui les forcera à trouver des alternatives pour survivre, dans tous les sens du terme. Chacun modèle progressivement un équilibre économique pour poursuivre son travail artistique, luttant à tout prix pour continuer. Toujours, il s’agit de faire. Nourris par de systématiques séjours à l’étranger qui confortent ou secouent leur formation parisienne, ils bénéficient en ce printemps d’une actualité méritante. Il faut saluer ici l’élan qui les fait exister, ensemble.

Mireille Blanc à la Galerie Eric Mircher à Paris

Man-Made à la Galerie Dominique Fiat à Paris

Le songe, la raison et les monstres à la Galerie Paul Frèches à Paris

Raphaël Barontini par Mathieu Buard au 6b à Saint-Denis

Ravine par Guillaume Constantin aux Instants Chavirés à Montreuil

Ubiquité[s] à Sciences Po à Paris

Marion Verboom par Eric Verhagen chez Primo Piano à Paris

> Constance Nouvel, Césures, 64x42cm, tirage argentique, 2012

Qualité de ce qui se distingue par sa finesse et sa légèreté, par son aspect gracieux, élégant et recherché propre à flatter l’un ou l’autre sens / Mets, en général sucrés, particulièrement fins et délectables / Aptitude à saisir les degrés les plus ténues / Discrétion, prévenance envers autrui / Grande sensibilité, rare élévation de sentiment / Caractère de ce qui est d’une grande fragilité et peut se détériorer facilement / Précision, précaution / Propriété de ce qui est difficile à comprendre ou à résoudre, en raison de la difficulté et de la variété des nuances. Je poursuis ici le cycle de chroniques consacrées à une notion qualificative m’apparaissant éminentes dans l’appréciation d’une production. Comme l’Austérité, notre thématique relève d’un positionnement de réserve, de retrait vis-à-vis de l’évidence consensuelle, d’une arme active pour contrer la vulgarité la plus consommable. Mais plutôt que de se réfugier dans la massivité monolithique à l’image de la précédente, notre qualité de la semaine exhibe héroïquement sa vulnérabilité nue. Toujours, elle participe de cette résistance vaillante snobant la standardisation au nom du rayonnement de l’exquise singularité.

Deadline au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris à Paris

Jim Hodges au Centre Pompidou à Paris

Patrick van Caeckenbergh à la Galerie In Situ – Fabienne Leclerc à Paris

Lourdes Castro au Centre Culturel Calouste Gulbenkian à Paris

nous, vous, ils ou elles au Frac Picardie à Amiens

Silvie Defraoui au Centre Culturel Suisse à Paris

Benoît Vollmer à la Galerie Paul Frèches à Paris

Ce numéro poursuit l’enquête initiée il y a quelques semaines quant aux modalités de représentation du corps aujourd’hui. Alors que je privilégiais une approche organique dans la précédente sélection charnelle (cf. 2009 semaine 18), notre actuel ensemble, plus sage peut-être, traitant davantage de la superficie modelée que de l’intérieur à vif, distingue plutôt l’instrumentalisation du motif humanoïde comme mannequin malléable offert à la manipulation en diverses stations. Posture, imposture.

Duane Hanson à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Choi Xooang à la Galerie Albert Benamou à Paris

Louise Bourgeois dans le Jardin des Tuileries à Paris

Matthew Stone à la Galerie Paul Frèches à Paris

Question de poses à la galerie michèle chomette à Paris

Erwin Olaf à l’Institut Néerlandais à Paris

Marc Turlan à la Galerie Anne de Villepoix à Paris

Entre surface et profondeur, l’eau fascine et propose un motif, un contexte à exploiter plastiquement pour ses caractéristiques formelles et ses diverses connotations. Miroir ou milieu, écran ou environnement, l’élément acquiert une dimension supplémentaire selon notre point de vue, survolant le plan ou plongeant dans le volume. Sont regroupées cette semaine des manifestations nous immergeant dans le liquide, plutôt froid et anxiogène en cette saison, privilégiant une approche inquiète perturbée davantage par les propriétés sinistres de l’H2O que par sa donnée vital. Laissons-nous dériver sur ces étranges flux irriguant les marécages de la mémoire et débouchant visiblement ici sur le mythologique Styx.

Hou Yong à la Galerie Paul Frèches à Paris

Claude Lévêque à l’intersection du Boulevard Jourdan et de l’avenue Weill à Paris

? sur les ponts tournants de la Rue Dieu et de la Rue Grange-aux-Belles à Paris

Jesper Just dans le cadre de Prospectif Cinéma au Centre Pompidou à Paris

DocumentationCélineDuval à la Ciup et à la Semiose Galerie à Paris

David LaChapelle à La Monnaie de Paris à Paris

René&Radka à la Galerie Philippe Chaume à Paris

Difficile aujourd’hui de parler naïvement du genre qu’est le paysage, défini historiquement par la représentation d’un site qu’offre la nature, alors que toute portion d’espace paraît vouée à être inscrite dans un cycle économique pour lequel on la tranche après s’être battu pour se l’approprier, la surface terrestre s’amenuisant entre l’exploitation massive de ses ressources et la croissance démographique encore hétérogène de ses habitants. Tant pis pour les vertes collines, les cieux chargés et le bétail paissant tranquillement qui ponctuait jadis d’une graphisme dynamique les vues champêtres. L’environnement est davantage de nos jours source de préoccupation que d’évasion existentielle. Et ce numéro se positionne auprès d’artistes qui soutiennent un rôle de témoin dans un usage plus ou moins subjectif des outils documentaires rendant visible une géographie définitivement scarifiée par l’homme et ses activités.

Julie Ganzin à la Maison d’art Bernard Anthonioz à Nogent-sur-Marne

Beatrix von Conta à la Chapelle Sainte-Marie à Annonay

Sophie Ristelhueber au Jeu de Paume à Paris

Minna Rainio & Mark Roberts à l’Institut Finlandais à Paris

Guillaume Herbaut à la Galerie Paul Frèches à Paris

Yann Arthus-Bertrand au Grand Palais à Paris

Terre Natale, Ailleurs commence ici à la Fondation Cartier à Paris

Issu du vocubulaire photographique, le mot « cliché » désigne originellement le phototype négatif à partir duquel on peut tirer un grand nombre d’épreuves positives. Ancré historiquement dans le lexique de l’image, on comprend ainsi le sens courant qu’on lui attribue aujourd’hui, élément visuel répété encore et encore pour créer un stéréotype à l’échelle d’une culture jusqu’à devenir un adjectif synonyme de poncif. Au-delà du caractère dépréciatif parfois associé à ce qu’il représente pour les raisons qui font sa force, le cliché reste le témoin d’un partage, signe unificateur puisque chacun le reconnaît comme tel. Envisagé comme un code, nous verrons à travers la sélection de cette semaine comment les artistes se l’approprient, le bousculent, le confortent ou le créent.

Olive Martin à la Galerie Maisonneuve à Paris

Valérie Belin à la Mep – Maison Européenne de la Photograhie à Paris

Yasumasa Morimura à la Galerie Taddaeus Ropac à Paris

Yan Lei à la Galerie Paul Frèches à Paris

Guy Limone  à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris

Pilar Albarracín à la Maison Rouge à Paris

Des jeunes gens mödernes à la Galerie du Jour à Paris

La religion, la guerre ou le collectivisme sont autant de pressions qui pèsent sur l’expression d’une singularité. Ce numéro se concentre sur la création en milieu hostile, sur sa légitimité, sur sa nécessité. Il s’agira de souligner l’effort de l’acte artistique à faire subsister l’individu contre tout ce qui voudrait l’anéantir. Ce voyage vers le levant nous fera traverser différents exotismes, pluriels, qui de l’Algérie à la Chine, du voisin au lointain, participeront à la définition d’un orientalisme contemporain. Ces contrées figurent l’altérité, cet autre que nous ne croyons pas être, cet autre qui accentue nos différences pour révéler notre évidente similitude, quelqu’un parmi d’autres dans un monde obligatoire.

Samta Benyahia à la Galerie Martinethibaultdelachâtre à Paris

Mona Hatoum à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Shirin Neshat à la Galerie Jérôme de Noirmont à Paris

Les Inquiets au Centre Pompidou à Paris

Orients sans frontières à l’Espace Culturel Louis Vuitton à Paris

Xiang Liqing à la Galerie Paul Frèches à Paris

Luo Brothers à la Galerie JGM à Paris