Même s’il n’y a rien de révolutionnaire à affirmer aujourd’hui dans la sphère artistique l’existence du commissaire d’exposition, l’évènement mené par le Palais de Tokyo marque une étape dans la vulgarisation de ce statut. Et cela fonctionne, vue la médiatisation qui en découle, aux contenus malheureusement trop souvent approximatifs. La manifestation comprend cinquante-trois propositions dont j’ai pu parcourir l’intégralité. Et au sein de formes expérimentales déceptives, de protocoles vides et somnifères, de belles choses échouées dans une documentarisation déprimante, de propositions convenables et de quelques initiatives enthousiasmantes dont je parlerai ailleurs, émergent sept merveilles. Celles-ci s’articulent selon une double perspective, existentielle et matérialiste, plaisirs du décoratif et angoisses spirites, dont nous ne pouvons que nous réjouir.
Champs élysées par Julie Boukobza, Simon Castets & Nicola Trezzi au Palais de Tokyo à Paris
Antigrazioso par Luca lo Pinto au Palais de Tokyo à Paris
Purkinje effect par Laurent Grasso à la Galerie 1900-2000 à Paris
Psychonautes par Arnauld Pierre la Galerie Malingue à Paris
Interior 301 par Dorothée Dupuis à la Galerie Alain Gutharc à Paris
La retenue par Damien Airault à la Galerie Semiose à Paris
Condensation par Gaël Charbau au Palais de Tokyo à Paris
Anne-Charlotte Yver chez John Lobb, Living dead factory, 2013 – © Fondation d’entreprise Hermès