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Rennes

Après une période de crise voire de guerre, une nécessaire réforme motive l’inventivité. Si cet élan a permis de nombreux progrès ou du moins des évolutions envisagées comme telles, il ne faut pas écarter la réalité triviale d’un terrain meurtri par la violence. Ainsi, avant de remettre sur pied une société, il faut en retirer les cadavres. C’est là techniquement le tout premier travail à effectuer sur le front. Pour maintenir un peu de décence, souvenons-nous que l’innovation hisse d’abord notre communauté hors de la précarité. Sans nous interdire de nous enthousiasmer des merveilles qui découlent de ces dynamiques lorsque tout concorde à les rendre justes.

Charlotte Perriand par Damarice Amao aux Rencontres d’Arles 2021 à Arles

Guru Craft & Design Fair par François Epin & Graziella Semerciyan à Paris

Benoît Maire à la Galerie Nathalie Obadia à Paris

Bienvenue Design Fair 2021 à l’Hôtel La Louisiane à Paris

Icônes 1950 à la Galerie Jacques Lacoste à Paris

Congés payés à la Galerie Valentin à Paris

Jockum Nordström à La Criée pour Exporama à Rennes

dbe80069-ae3f-3518-e1bc-52416a5855faBenoît Maire, Le large fauteuil, 82 x 100 x 73 cm, multiply of lazuré pine, 2016 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Nathalie Obadia (Paris)

Aujourd’hui, on nous valide, ou pas, d’un coup de scan. Notre légitimité est réduite à un QR Code, héritier du code-barre qui a tant nourri la fiction d’anticipation, de celle qui s’alarme de l’aliénation de notre espèce. Les rayures numérotées ne nous sont pas tout à fait tatouées dans la nuque. C’est pourtant un multipass tel qu’on l’aperçoit dans les films les plus fantaisistes du genre, que l’on se doit d’afficher afin d’accéder à toute activité humanisante, passé·e au crible de nouveaux cerbères au pouvoir inédit. Au-delà, on nous promet une zone pure. Une sensualité froide règne.

SMITH aux Rencontres d’Arles 2021 à Arles

Michael Schmidt au Jeu de Paume à Paris

Anne Imhof par Emma Lavigne et Vittoria Matarrese au Palais de Tokyo à Paris

Pauline Boudry / Renate Lorenz au Frac Bretagne pour Exporama à Rennes

Hito Steyerl au Centre Pompidou à Paris

Carin Klonowski à Glassbox à Paris

Paul Maheke à la Galerie Sultana Summer Set à Arles

54314d2c-d22b-09dc-301c-0ece6f87eba6Hito Steyerl, How not to be seen: a fucking didactic educational .mov file, 15’52, vidéo numérique, 2013 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Andrew Kreps (New York) et Esther Schipper (Berlin) © VG Bild-Kunst, Bonn, 2020

C’est ainsi que le polémiste chrétien Clément d’Alexandrie décrit tout autre dieu que le sien, dénigrant systématiquement les cultes des autres, lui qui s’est autoproclamé saint sans jamais avoir été pour autant canonisé. Les Pères de l’Église dont il fait partie, n’ont cessé de réprouver dès les premiers siècles de notre ère, la diversité du sacré afin d’œuvrer à une standardisation aux violences indélébiles. Pour contrer un tel dédain, assumons cette formule comme un compliment. Sanctuaires et psalmodies dans leur pluralité, peuvent ainsi retrouver leur dignité.

Raphaël Barontini par Léa Chauvel-Lévy au Studio des Acacias à Paris

Bruno Perramant à la Galerie In Situ – fabienne leclerc à Komunuma à Romainville

Laura Gozlan à 40mcube pour Exporama à Rennes

Lauren Coullard par Franck Balland aux Limbes à Saint-Étienne

Mystic May à The Community à Pantin

Surface Horizon par Rebecca Lamarche-Vadel à Lafayette Anticipations à Paris

Kenny Dunkan à la Galerie Les filles du calvaire à Paris

16233467-5ade-7463-f261-63d00779949fLaura Gozlan, Dead Fingers Talk III – photogramme, 4’10, vidéo HD, 16/9, couleur, son stéréo, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la galerie Valeria Cetraro (Paris), production 40mcube (Rennes)

Eux travaillent à faire ployer une domination ambiante. Souffrant des pressions du formatage, il s’agit de courber des poncifs peut-être déjà tordus, afin de trouver son propre aplomb. La distorsion est brutale. Lésions et traumatismes peuvent en découler. Des articulations blessées sont à soigner. La stabilité se gagne par le corps de ses convictions. À savoir aujourd’hui qui luxe qui.

Jesse Darling pour Art Now à la Tate Britain à Londres

À Cris Ouverts par Étienne Bernard & Céline Kopp pour Les Ateliers de Rennes

Hannah Wilke à la Alison Jacques Gallery à Londres

Gaëlle Choisne par Lucas Morin à Bétonsalon à Paris

Vincent Gicquel à la Galerie Thomas Bernard à Paris

Anna Hulačová à Kunstraum à Londres

Birgit Jürgenssen à la Gladstone Gallery à Bruxelles

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Barbara McCullough, Water ritual #1: an urban rite of purification, 6′, film 35mm transféré en vidéo, 1979

Alors que Marseille croyait avoir trouvé son ultime identité en la figure d’Ulysse, voilà que deux autres contrées françaises s’en emparent. Elles rivalisent ainsi avec Paca qui n’a fait que noyer sa propre initiative régionale dans une programmation diluée en un nœud d’actualités. Bref, cette chronique parcourt avec ampleur notre pays pour mieux requalifier les références revendiquées ou latentes au héros hellénique. Et l’exotisme d’une ambition y détermine le motif de l’aventurier vaillant. Il s’agit surtout d’affirmer sa portée politique, en plus de la poésie maritime qui en imbibe toute évocation.

Ulysses, l’autre mer au Frac Bretagne à Rennes et au Musée d’art et d’histoire à Saint-Brieuc

Claire Tabouret par Leïla Simon à l’Eac Les roches au Chambon-sur-lignon

Ahlam Shibli au Jeu de paume à Paris

Le pont au Mac – Musée d’art contemporain et dans Marseille

Hubert Duprat au Site archéologique Lattara – Musée Henri Prades à Lattes

Pierre Ardouvin au Crac – Centre régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon à Sète

Les nouvelles babylones au Parc Saint-Léger à Pougues-les-eaux

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Claire Tabouret, Le départ, 130x162cm, acrylique, toile, 2013 –
Courtoisie de l’artiste et la galerie Isabelle Gounod

Avec l’odorat, le goût est relégué à une sensibilité plutôt animale. Renifler, lécher ou croquer relèvent d’un rapport au corps qui n’existe que par l’ingurgitation. Et des protocoles parfois extrêmement sophistiquées n’ont eu de cesse d’encadrer le rituel du repas pour l’éloigner au maximum de l’aspect sauvage que son caractère vital lui confère indéniablement. Même s’il faut différencier l’action de manger de celle de goûter, il n’en demeure qu’une abstinence gustative compromettrait la survie.

Seth Price à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Food Design, aventures sensibles au Lieu du Design à Paris

Hungry Eyes au FoMu à Anvers

Tous cannibales par Jeanette Zwingenberger à la Maison Rouge à Paris

Olga Kisseleva à La Criée à Rennes

Martin Bruneau à la Galerie Isabelle Gounod à Paris

Convivio ou la plastique culinaire à Micro-Onde à Vélizy-Villacoublay

Une série de manifestations permit récemment d’apprécier des propositions berlinoises sans à avoir à traverser le fleuve qui nous sépare de la capitale allemande. L’initiative Berlin/Paris a été réitérée pour la troisième fois pour fédérer cette année quatorze couple franco-allemand de galeristes, qui offre chacun un aperçu de ses engagements dans l’espace d’exposition de son acolyte. Et d’autres évènements se greffent encore à cette correspondance, donnant une visibilité soudaine et abondante à la scène artistique germanique.

Berliner Allee 74 au Centre Culturel Colombier à Rennes

Le Paris Bar à Paris à la Galerie Suzanne Tarasiève à Paris

Susan Philipsz à la Galerie Natalie Seroussi à Paris

Chert at Gaudel de Stampa à la Galerie Gaudel de Stampa à Paris

Sur un piédestal à la Galerie 1900-2000 à Paris

Life in a house with wooden billows à la Galerie DohYang Lee à Paris

Gregor Schneider à la Galerie Nelson-Freeman à Paris

Rennes présentait la deuxième édition de sa biennale, initiée par le collectionneur Bruno Caron. Le commissariat est assuré pour cette seconde et dernière fois par Raphaëlle Jeune, à laquelle succédera un(e) autre directeur(trice) artistique, et ce, pour une même période de deux opus consécutifs. Pour rappel, l’initiateur, chef d’entreprise, orienta l’évènement dès ses débuts, dans un rapport unilatéral entre les mondes de l’art et du travail, l’un exploitant l’autre selon une foule de configurations, insistant toutes sur la notion du « produire » que partagent ces domaines. Il en résulte une dizaine de focus monographiques, dispersés en divers lieux du territoire rennais, autour d’un accrochage collectif en contexte patrimonial au cœur de la ville. L’ensemble, par la qualité des œuvres, la conduite de son propos et par sa logistique, reste moins enthousiasmant que le premier rendez-vous de 2008.

Ce qui vient au Couvent des Jacobins à Rennes

Flavien Théry au Grand Cordel à Rennes

Thomas Hirschhorn au Centre Commercial du Gros Chêne à Maurepas

Emmanuelle Lainé à 40mcube à Rennes

Yona Friedman au Musée des Beaux-Arts à Rennes

Damien Marchal à La Criée à Rennes

Alain Michard au Centre Culturel Colombier à Rennes

J’emprunte le titre de ce numéro à la devise de la ville de Rennes, métropole proposant l’ensemble des expositions réunies dans ce numéro autour de sa biennale d’art contemporain, prétexte premier de mon déplacement dans la préfecture bretonne. L’aphorisme permet de rappeler la définition du mot intelligence, fonction mentale d’organisation du réel en pensées, du latin intelligentia, faculté de comprendre. Avec la biennale comme héraut de cette ambitieuse mais effective sentence, notre sélection hebdomadaire témoignera d’une actualité qui ne croit pas en la vacance conceptuelle et exige un public éveillé, tant mieux.

Valeurs Croisées par Raphaële Jeune au Couvent des Jacobins à Rennes

Gianni Motti par Raphaële Jeune à la Criée à Renne

Bernard Brunon par Raphaële Jeune sur la façade de l’Université à Rennes

Gérard Lardeur à la Chapelle Saint-Yves à Rennes

Norman Dilworth à la Galerie Oniris à Rennes

Aurélie Nemours dans le Parc du Beauregard à Rennes

Anachronismes #2 – Universalisme à 40mcube à Rennes