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Sète

Si les noms et les variations de ce jeu existent en grand nombre, le principe de traque demeure sa constante. Un prédateur évolue sur un terrain, à la poursuite de ses proies. La morale du divertissement aboutit généralement à ce que chacun soit alternativement chasseur et chassé. La transition se faisant en un clin d’œil, ou du moins une petite tape. On peut aussi exceller à se placer hors d’atteinte, en se nichant où il faut.

Adrien Fregosi à La Vitrine de l’Astrelier à Sète

Best in Show par Sophie Toulouse à la Galerie Hyperbien à Montreuil

Mira Schor chez Marcelle Alix à Paris

Joystick par Nir Altman (Munich) à Art-o-rama à Marseille

Jean-Jacques Markarian par Fabienne Audéoud à la Galerie Zoom à Sète

Ficre Ghebreyesus chez Lelong & Co à Paris

Romain Bobichon chez Florence Loewy à Paris

ccf483e3-782a-1736-ba2e-d84ce66ba27fFlorence Reymond, Best in Show #2, 50 x 70 cm, huile sur toile, 2022 | Courtoisie de l’artiste

Elles marquent un écart de conduite, une rupture avec le fil de l’histoire. Elles fracturent et fractionnent. D’un coup, par une plaisanterie, un caprice, une sornette, on sort du chemin. C’est l’extravagance. L’incartade est d’une grande efficacité pour hameçonner l’attention, et mieux raconter quelque chose. Elle est un schéma narratif usant de l’excentricité comme ressort.

Pauline Curnier Jardin au Crac Occitanie à Sète

Eva Koťátková chez Meyer Riegger à Berlin

lumbung par ruangrupa pour documenta fifteen à Kassel

Petrit Halilaj chez Kamel Mennour à Paris

Suzanne Ballivet à l’espace Dominique Bagouet à Montpellier

Zineb Sedira pour le Pavillon de la France à la Biennale de Venise à Venise

Jean Charles Blais par Stéphane Ibars à la Collection Lambert à Avignon

9a9ee9c0-f9d4-801c-206e-f7065f960a6dPetrit Halilaj, Very volcanic over this green feather, feutre imprimé aux UV, peinture au pistolet couleur encre, fil et tuyau en métal, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de Kamel Mennour (Paris)

L’apparence extérieure peut volontairement restreindre tout accès à soi, affichant indifférence et froideur en ostentation. La belle formule est signée de l’historien allemand Helmut Lethen, qui en fait une étiquette sociale de circonstance. Une figuration se développe mécaniquement, facilitant la lecture des populations par sections, en une grande nomenclature.

Julien Heintz à pal project à Paris

/ Allemagne / Années 1920 / Nouvelle Objectivité / August Sander / au Centre Pompidou à Paris

Alexandra Bircken au Crac Occitanie à Sète

Monica Bonvicini chez Raffaella Cortese à Milan

Valerie Keane à High Art à Paris

Des corps libres par Thibaut Wychowanok au Studio des Acacias à Paris

Benni Bosetto chez Campoli Presti à Paris

d2af2cb4-9538-5ad2-96af-0b5077c9bcccOtto Dix, Bildnis der Journalistin Sylvia von Harden, 121 x 89 cm, huile et tempera sur bois, 1926 | Collection Centre Pompidou MNAM-CCI (Paris) © Adagp, Paris, 2022, crédit photographique Audrey Laurans, distribution RMN-GP

Ce geste consiste à placer verticalement l’un de ses index tendu sur ses lèvres jointes. L’image est explicite, déterminée, réciproque et définitive. Tu ne diras rien et je dois me taire. Dans l’iconographie classique, le personnage au doigt nous fixe, sans bruit. Dans le brouhaha actuel, cette injonction au silence passe pour un soulagement, une invitation bienveillante au mutisme. C’est aussi la leçon, et le pouvoir, de la nature morte.

Patrick Faigenbaum chez Nathalie Obadia à Paris

Louise Sartor chez Crèvecœur à Paris

La Collection Morozov par Anne Baldassari à la Fondation Louis Vuitton à Paris

Bianca Bondi par Marie Cozette au Crac Occitanie à Sète

À la mort, à la vie ! au Musée des Beaux-Arts de Lyon à Lyon

Mireille Blanc | Julien Discrit par Anne-Sarah Bénichou à ARCO à Madrid

Lovis Corith chez Karsten Greve à Paris

80543887-f002-b9d4-4217-74623f535bafMireille Blanc, Photocopies, 39 x 50 cm, huile et spray sur toile, 2021 | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Anne-Sarah Bénichou (Paris)

Alors que des obstacles chamboulent la possibilité-même de se retrouver, les initiatives de convivialité cherchent des alternatives pour que le partage demeure. Être ensemble relève du défi, et les plus communes des politesses semblent relativisées. Un principe nourricier continue de toute évidence à irriguer notre ferveur à faire communauté.

Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger au Frac Provence-Alpes-Côte-d’Azur à Marseille

Chiara Camoni par Alice Motard au Ceaac à Strasbourg

The Sowers par Anissa Touati & Nathalie Guiot à la Fondation Thalie à Bruxelles

Bettina Samson à la Galerie Sultana à Paris

Antoine Renard au Crac Occitanie à Sète

Lou Masduraud par Thomas Conchou à la Maison populaire à Montreuil

Martin Belou au Centre d’art bastille à Grenoble

5ac45a6d-0ccf-1cb9-f7d0-5756248e286dMartin Belou, Aguardiente, vue d’exposition au Centre d’art bastille (Grenoble), 2021 | Courtoisie de l’artiste, crédit photographique Christophe Levet

En d’innombrables grappes disposées uniformément, elles occupent le terrain. Les floraisons qui caractérisent ce style prisé dès le Moyen-Âge, s’affichent ainsi de la petite touffe au large branchage. Car le motif est très commode. Il se décline dans tous les formats, peu importe la complexité et les dimensions de la parure. Cette verdure-là est omniprésente, et surgit aussi bien sur les supports narratifs que décoratifs, religieux que profanes, rustiques que nobles. Personne ne la soupçonne. En parfumerie, c’est un jus obtenu par plusieurs espèces distillées. En médecine, c’est un ancien remède à base d’urine de vache. On l’a pense innocente. Toujours, ça remplit.

Dom Robert à l’Abbaye de La Chaise-Dieu à La Chaise-Dieu

Tisser la nature au Musée de Lodève à Lodève

Fanette Mellier à L’échappée belle à Sète

Laura Owens & Vincent van Gogh à la Fondation Vincent van Gogh Arles à Arles

Josèfa Ntjam par Nicoletti (Londres) à Art-o-rama 2021 à Marseille

Reculer les murs au Musée Horta à Bruxelles

Amélie Bertrand chez Semiose à Paris

bb0f5888-0dbd-425b-260b-54b33381fdfeDom Robert, L’École buissonnière, 197.5 x 430.5 cm, atelier Goubely-La Beauze (Aubusson), 1997 | Abbaye d’En Calcat (Dourgne), crédit photographique Jean-Luc Sarda

Des transformations sont en cours. Et le changement dépasse largement les seuls contours climatiques. L’anthropocentrisme paraît bien vétuste dans un contexte où s’opère une flagrante translation. Le détail indélébile que l’humanité représente, s’inscrit au sein d’un immense vortex. Un nouveau romantisme nous invite à en contempler les parages.

Damien Fragnon au Crac Occitanie à Sète

La vie à elle-même par Flora Katz au Centre international d’art et du paysage à Vassivière

Pierre Huyghe à LUMA Arles à Arles

Shanta Rao par Eloise Sweetman à Treignac Projet à Treignac

David Douard à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Patrick Crulis à Rossicontemporary à Bruxelles

Anita Molinero au Centre d’art bastille à Grenoble

15745417-1836-01ee-4a6f-169b31c53bb7Pierre Huyghe, After UUmwelt, reconstruction de réseaux de neurones profonds, reconstructions d’image profonde matérialisée (verre, résine synthétique, silicone, alliage de cuivre, colophane, minéraux, os, calcium, protéines, sodium, sucre, agar agar, bactéries), réseau contradictoire génératif, reconnaissance faciale, écrans, son, capteurs, cellules cancéreuses humaines (HeLa), incubateur, odeurs, abeilles, fourmis, mycelium, terre, pigment, 2021 | Courtoisie de l’artiste et des galeries Esther Schipper (Berlin), Chantal Crousel (Paris), Marian Goodman (New York) et Hauser & Wirth (London), production LUMA Foundation, crédit photographique Ola Rindal

Ni tout à fait prémonition, ni pressentiment, ni prévision, cette faculté relèverait d’une autre forme encore de divination. Il s’agit d’exprimer de façon intuitive ce qui est encore inconnu. Ce don de connaissance anticipative inonde le domaine de la science-fiction, et bien-sûr certains élans artistiques en sont grandement gorgés.

Alicia Adamerovich à Sans titre (2016) à Paris et à la Galerie Tator à Lyon

Le surréalisme dans l’art américain par Eric de Chassey à La Vieille Charité à Marseille

Anna Zemánková chez christian berst art brut à Paris

Molly A. Greene à la Galerie Julien Cadet à Paris

Psychédélices au Musée international d’arts modestes à Sète

Alejandro Cardenas à la Galerie Almine Rech | Matignon à Paris

Romain Coppin à Bikini à Lyon

16ede4b5-1247-ee5d-60b9-2edb253a49deAlicia Adamerovich, Staring at the Sun, 120 x 100 cm, oil on canvas, 2021 | Courtoisie de l’artiste, Sans titre (2016) (Paris) et Tator (Lyon), co-production Moly-Sabata (Sablons)

L’anglicisme irrite les puristes, alors que le terme s’est imposé sur nos langues dès qu’il s’agit d’envisager une rencontre, et d’en qualifier la modalité. Il est aujourd’hui convenu qu’un rendez-vous puisse s’effectuer en présence, ou pas. Cet inverse n’est pourtant pas synonyme d’absence. Nous tâchons alors de nous acclimater à un format où nous nous convainquons d’être ensemble seul·e·s. Nous sommes avec quelqu’un sans qu’il n’y ait personne. Tout relève ici d’une activité spirite, visant une communication avec des êtres qui ne sont pas là. Pas sûr que nous ayons pleinement absorbé cette violentissime désincarnation. Il est fascinant d’observer combien l’image du corps vacille, en un temps où sa vulnérabilité est si manifestement exposée.

Euridice Zaituna Kala par Camille Chenais à la Villa Vassilieff à Paris

Anticorps au Palais de Tokyo à Paris

Zhuo Qi à la Galerie Paris-Beijing | PB Project à Paris

Gaëlle Choisne chez Gilles Drouault, galerie/multiples à Paris

Gaspar Willmann chez Exo Exo à Paris

Après les Sirènes par Glassbox-Sud à la Chapelle du Quartier Haut à Sète

Mimosa Echard à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Xinyi Cheng, Gust, 115 x 140 x 2.5 cm, huile sur toile, 2019 | Courtoisie de l’artiste et de la galerie Balice Hertling (Paris), crédit photographique Aurélien Mole

Avant d’être par métonymie un synonyme de désordre d’objets, le nom désigne un ancien village de pêcheurs en Galilée, devenu grande place marchande. Mille choses ainsi s’y entasseraient. Un encombrement matérialiste règne. Un attachement aux possessions prime.

Than Hussein Clark par Marie de Brugerolle au Crac Occitanie à Sète

Casa Dolce Casa par Rosario Caltabiano chez 22.48m² à Paris

Laëtitia Badaut Haussmann à la Galerie Allen à Paris

Philippe Favier par Thierry Raspail au Musée de Valence à Valence

Gennariello (part II) par Daniele Balice chez Balice Hertling à Paris

Anna Barham chez Arcade à Bruxelles

Isa Genzken chez David Zwirner à Paris

4602e7fc-604a-4ca3-ba8c-996646d60567Than Hussein Clark, vue de l’exposition « A little Night Music (and reversals) » au Crac Occitanie (Sète) | Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Crèvecoeur (Paris), crédit photographique Marc Domage

L’autre parle. Qu’il vienne d’ailleurs, voire de l’au-delà. Il ne s’agit pas d’une option. Nous communiquons bien toutes et tous avec les esprits, les êtres, selon un multilinguisme ne relevant pas toujours du verbe. L’étrangeté jase. De la sophistication des écritures à la viscéralité de notre organe lingual, d’élocution en charabia, nous débitons.

Yasmina Benabderrahmane au Bal à Paris

Qalqalah قلقلة : plus d’une langue au CRAC Occitanie à Sète

Mandy El-Sayegh à Bétonsalon à Paris

Scrivere Disegnando au Centre d’Art Contemporain Genève à Genève

Raúl Illarramendi à la Galerie Karsten Greve à Paris

Esprit es-tu là ? au Musée Maillol à Paris

Julie Beaufils chez Balice Hertling à Paris

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Yasmina Benabderrahmane, La Bête, un conte moderne, 2020 | © L’artiste et ADAGP, Paris, 2020

Le terme est utilisé en psychiatrie pour désigner toute production imaginaire cohérente fondée sur des hallucinations. En littérature, c’est un genre consistant en la création consciente d’un mythe au sein d’une œuvre, tentaculaire si possible. John Ronald Reuel Tolkien dans son poème éponyme composé en 1931, expose les deux principes nécessaires à la constitution d’une mythologie personnelle, à savoir le statut de démiurge que revêt l’auteur et l’étendue toujours plus complexe et détaillée du monde décrit. L’humeur romantique, gothique, fantastique, surréaliste, exploite avec ampleur cet appétit, éveillant souvent un vocabulaire néo-médiéval. Avec ferveur, rayonnent les faiseurs de légendes.

William Blake à Tate Britain à Londres

Justin Fitzpatrick à la Galerie Sultana à Paris

Marcel Gromaire au Musée Paul Valéry à Sète

Steven Claydon chez Kimmerich à Berlin

Vegetables & Death par Rob Tufnell & Aaron Angell à la Troy Town Art Pottery à Londres

Foncteur d’oubli par Benoît Maire au Frac Ile-de-France | Le Plateau à Paris

Alexandre Noll à la Galerie Jacques Lacoste à Paris


Cécile Noguès, Mauve, 52 x 25 x 20 cm, faïence émaillée, 2016 | Courtoisie de l’artiste

Cet état second se caractérise par le manque de sommeil, voire sa perte totale. Cela peut être subi ou provoqué. Une telle privation fut expérimentée comme traitement de la dépression, sans succès. La plus longue veille prouvée par enregistrement électroencéphalographique est de 264 heures soit 11 jours, à comparer à la durée dix fois plus importante observée dans des cas pathologiques. Un fait a notamment été rapporté au cours d’une maladie rare ayant entraîné quatre mois d’insomnie, sans trouble de la mémoire ni de l’attention, mais avec des hallucinations nocturnes importantes. Pensons à Thai Ngoc, un paysan vietnamien médiatisé pour rester éveillé depuis quarante-six ans. Il occuperait ses nuits à réaliser du travail supplémentaire à la ferme. Et le terme désigne par extension un insecte, genre de phryganien trichotère, ainsi appelé parce qu’il s’active après le crépuscule.

Cristof Yvoré au Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur à Marseille

Louise Bourgeois à la Fondation Beyeler à Riehen

On the Backlot chez Balice Hertling à Paris

Zsófia Keresztes par le MO.CO. au Musée Paul Valéry à Sète

Marc Desgrandchamps à la Galerie Lelong & Co. à Paris

Laura Gozlan à la Galerie Valeria Cetraro à Paris

Olafur Eliasson à la Tate Modern à Londres

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Zsófia Keresztes, Imprisoned Bites, 2019 | Coproduction MO.CO. et Mécènes du Sud Montpellier-Sète sur une proposition d’Hugo Vitrani, courtoisie de l’artiste, crédit photographique Marc Domage

Possible parent lexical du mot « design », il s’agit avant tout d’une projection. Un but est envisagé. Une intention s’affirme. Une destination est visée. La réalisation se fera coûte que coûte, conduite par une détermination tenace. L’ambition peut concerner tout objectif, depuis la conception d’une chaise jusqu’à la réforme de la définition de soi. L’humain se fabriquant.

Anthea Hamilton chez Thomas Dane à Londres

Kiss My Genders par Vincent Honoré à la Hayward Gallery à Londres

Unretouched Women par Clara Bouveresse à l’Espace Van Gogh à Arles

May You Live In Interesting Times par Ralph Rugoff à l’Arsenale et aux Giardini à Venise

Jean-Luc Moulène à la Galerie Chantal Crousel à Paris

Eldorama par Jean-Max Colard & Jérome Sans au Tri Postal à Lille

Valentine Schlegel par Hélène Bertin au CRAC Occitanie à Sète

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Valentine Schlegel, Sifflet, 8.5 x 8.5 x 2.5 cm, grès, 1974 | Collection de l’artiste, crédit photographique Hélène Bertin

Une humeur de désertion plane. Entre deux occupations, tout est abandonné, évident, offert. L’espace se donne dans sa nudité. Les meubles ont été remballés. Les décorations aussi. Reste ce qui ne va nulle part, ce qui devra être jeté, ce qui ne se délogera jamais. Des plans de matières, des pans de couleurs, patientent, animés ponctuellement par d’ultimes effets personnels en partance.

Laura Lamiel par Marie Cozette à CRAC Occitanie à Sète

Edith Dekyndt à la VNH Gallery à Paris

Ian Kiaer chez Alison Jacques Gallery à Londres

Ilse D’Hollander à Victoria Miro Gallery – Mayfair à Londres

Daniel Steegmann Mangrané par Nathalie Ergino à l’IAC à Villeurbanne

Dora Budor par Nicola Lees à 80 Washington Square East à New York

Alessandro Piangiamore à La Halle des Bouchers à Vienne

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Laura Lamiel, Popote, dimensions variables, barres en bois vernis, portes vernies, bois composite, acier, cuivre, laiton, plexiglas, objets divers, 1997-2019 – Production CRAC Occitanie, courtoisie de l’artiste et de la Galerie Marcelle Alix, crédit photographique Marc Domage

La formule-même exige l’inclusion. Pourtant dans beaucoup de contextes aujourd’hui et en particulier en matière de féminisme, elle revient également à interroger la valeur de l’avis d’un homme. Ce paragraphe s’aventure d’emblée sur un terrain épineux que quelques phrases ne réussiront pas pour l’instant à éclaircir. Une plate-forme inédite se popularise. Et avec elle, une audience.

Kris Lemsalu au Goldsmiths Centre for Contemporary Art à Londres

Léopoldine à Sans titre (2016) à Paris

Proudick par Marcelle Joseph à la Hannah Barry Gallery à Londres

Sarah Lucas au New Museum à New York

Betty Tompkins chez PPOW à New York

Mademoiselle par Tara Londi au Crac Occitanie à Sète

Chère à Arsenal Contemporary à New York

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Clementine Keith-Roach, Oblation, 48 x 33 x 29 cm, terre cuite, plâtre, peinture , 2018 – Courtoisie de l’artiste et de Hunter Harrison (Londres)

Voilà un ensorcellement fait-main. Il est excitant d’envisager des stratagèmes basés sur l’excellence manuelle. Nous sommes donc là, bien loin du complot conceptuel. Il s’agit de manier pour mieux conspirer. Cet artisanat de la machination relève de talents concrets, ancrés dans la matière et sa capacité à envoûter. Ourdir, c’est d’abord préparer son matériel avant de s’installer sur le métier à tisser. Tramer. Et dans le langage vieilli des beaux-arts, manigancer consiste à agencer son sujet dans le but de le représenter.

James Ensor à la Royal academy of arts à Londres

Johan Creten au Crac Occitanie – Centre régional d’art contemporain à Sète

Winter show chez Union pacific à Londres

Lucy Stein par Paola Clerico chez Rodeo à Londres

Candice Lin à Gasworks à Londres

Clay case à la Galerie Anne de Villepoix à Paris

Jérémie Paul à la Maëlle Galerie à Paris

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Issy Wood, At the V&A, 45x60cm, huile, velours, 2016 – Courtoisie de l’artiste et de Union pacific

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Pétrole. Caractère. Ouvrage. Qui raffine, affine et affine encore. Et encore. Toujours plus fin, l’hydrocarbure comme le style visent un même degré qualitatif extrême. De leur façonnage ultime, seul l’odeur diffère peut-être. Industriel et noir. Artisanal et brillant. Cet objectif de pureté, ce souci d’élégance, motive une orfèvrerie de la quintessence. Raffinerie. Raffinement.

Elmar Trenkwalder au MUba – Musée des beaux-arts Eugène Leroy à Tourcoing

Christian Babou à la Semiose galerie à Paris

Hubert Duprat par Guillaume Désanges à La verrière Hermès à Bruxelles

Zoe Williams à la Galerie Antoine Levi à Paris

Guillaume Constantin au Crac Languedoc-Roussillon à Sète

Two temple place à Londres

Zoë Paul à la Galerie Ricou à Bruxelles

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Hubert Duprat, Vue d’exposition à La verrière Hermès – Crédit photographique Fabien de Cugnac

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Et voilà de quoi revitaliser les mines trop grises. L’actualité se fait ici secouer par une énergie vitaminée, drôle parfois même. Si elle relève de la cosmétique, cette dynamique plutôt peinte, diffuse un irrésistible pouvoir chromatique. Programmes malicieux et palettes rafraîchissantes font pétiller les cubes blancs. Il n’est pas courant d’écarquiller ainsi les yeux.

Bernard Piffaretti à la Galerie Frank Elbaz à Paris

Jacques Julien au Crac Languedoc-Roussillon – Centre régional d’art contemporain à Sète

Franz Erhard Walther par Elena Filipovic au Wiels à Bruxelles

Yeah and look where it got us chez MonChéri à Bruxelles

Rose par Elodie Royer & Yoann Gourmel au Ceaac à Strasbourg

Christophe Ruckhäberle à la Galerie Campoli Presti à Paris

Peter Halley au Musée d’art moderne Saint-Étienne Métropole à Saint-priest-en-jarez

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Bernard Piffaretti, Sans titre, 180x140cm, acrylique, toile, 2014 – Courtoisie
de l’artiste et la galerie Frank Elbaz, Paris

Le numéro complet est disponible sur abonnement.

Alors que Marseille croyait avoir trouvé son ultime identité en la figure d’Ulysse, voilà que deux autres contrées françaises s’en emparent. Elles rivalisent ainsi avec Paca qui n’a fait que noyer sa propre initiative régionale dans une programmation diluée en un nœud d’actualités. Bref, cette chronique parcourt avec ampleur notre pays pour mieux requalifier les références revendiquées ou latentes au héros hellénique. Et l’exotisme d’une ambition y détermine le motif de l’aventurier vaillant. Il s’agit surtout d’affirmer sa portée politique, en plus de la poésie maritime qui en imbibe toute évocation.

Ulysses, l’autre mer au Frac Bretagne à Rennes et au Musée d’art et d’histoire à Saint-Brieuc

Claire Tabouret par Leïla Simon à l’Eac Les roches au Chambon-sur-lignon

Ahlam Shibli au Jeu de paume à Paris

Le pont au Mac – Musée d’art contemporain et dans Marseille

Hubert Duprat au Site archéologique Lattara – Musée Henri Prades à Lattes

Pierre Ardouvin au Crac – Centre régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon à Sète

Les nouvelles babylones au Parc Saint-Léger à Pougues-les-eaux

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Claire Tabouret, Le départ, 130x162cm, acrylique, toile, 2013 –
Courtoisie de l’artiste et la galerie Isabelle Gounod

Au cœur de ce numéro, se trouve une exposition collective tamisant la création contemporaine pour manifester une belle récurrence du motif de la paluche. Ce fétichisme bien ciblé, de la masturbation la plus triviale à l’organe d’inscription de la pensée sublimée, est un joli prétexte à la balade thématique, savourant les avantages de la littéralité. Le jeu de cette chronique fut alors de d’enrichir ladite collection en relevant une somme de présentations estimables, figurant la fameuse paume et rendant chaque geste plus liturgique encore.

Maxime Thieffine à la Störk Galerie à Rouen

A common feeling par Murray Guy Gallery à la Galerie gb agency à Paris

Boris Achour à la Galerie Georges-Philippe&Nathalie Vallois à Paris

De nombreuses mains colorées par Emilie Renard au Réfectoire des Nonnes à l’Ensba à Lyon

Michel François au Crac Languedoc-Roussillon à Sète

Niels Trannois à la Galerie Chez Valentin à Paris

Marina Abramović à la Galerie Lia Rumma à Milan

Maxime Thieffine, Le problème du sac à dos, impression, papier, crochet, fil, 2012 –             Courtoisie de l’artiste

Revenons sur notre hexagone, dont la programmation artistique est toujours mise en lumière par le gouffre parisien en la matière, durant l’été. Bien que je m’évertue à maintenir une disposition éveillée toute l’année sur l’offre de l’ensemble du pays, il faut bien avouer que celle-ci rayonne particulièrement en août, lorsque un annuel mouvement tricolore poussent les citadins vers les franges de la province. Pour témoigner de cette réalité, voici la première d’une série de compilations qui réuniront quelques manifestations estivales ayant lieu aux sept coins de la France.

Claude Lévêque au Crac Languedoc-Roussillon à Sète

Mischa Kuball par Ulrike Kremeier au Cac La Passerelle à Brest

Une exposition (du) sensible par Mathieu Copeland à La Synagogue à Delme

Gérard Gasiorowski par Frédéric Bonnet & Eric Mangion au Carré d’Art à Nîmes

Thomas Hirschhorn au Cneai à Chatou

Alicia Paz – Vincent Olinet – Piet Moget au Lac à Sigean

Pierre Malphettes au Château des Adhémar à Montélimar

« Technique de création artistique qui consiste à organiser une création plastique par la combinaison d’éléments séparés dont l’unité se fait par leur juxtaposition. » Pratique manifeste de mouvements d’avant-garde du début du XXe siècle, le collage se libère des codes de représentation usuelle pour directement piocher dans le flot d’images déversé par les médias. Il s’agit donc de réaliser des compositions en s’appropriant ce qui existe déjà, produit par les autres ou plus rarement par soi-même. Ce numéro s’appuiera sur la production d’artistes éminents récemment exposés à Paris pour s’ouvrir ensuite à des oeuvres plus jeunes et finir sur un travail vidéographique qui épiloguera notre propos, insistant sur le lien qu’il entretient avec le montage cinématographique. Fournir le même effort d’articuler les choses entre elles.

Erró au Centre Pompidou à Paris

Pierre Molinier à la Galerie Kamel Mennour à Paris

Florence Paradeis au Crac Languedoc-Roussillon à Sète

Cut  à la Galerie Van Der Stegen à Paris

Ion Barladeanu à la Galerie Anne de Villepoix à Paris

Julien Lagendorff à la Fat Galerie à Paris

Xavier Gautier par Vidéo Club Paris chez Chez-Robert.com en ligne

Promenade méridionale en ce fin d’automne si doux, ce numéro revient sur un récent séjour à Marseille, Nîmes, Montpellier et Sète, en s’attachant aux actualités artistiques du coin. Deux jours bien denses m’ont permis d’approcher une vingtaine d’évènements tout en saluant d’enthousiasmants éditeurs par-ci, un artiste en résidence par-là, heureux de cette dimension humaine qui condimente l’engagement culturel que je partage ici. Et toujours, cette interrogation inquiète lorsque je regarde par la fenêtre du Tgv approchant de la Méditerranée : arriverai-je cette fois-ci, traversant le paysage aixois que l’on ne voit plus autrement, à identifier la Montagne Sainte Victoire de Paul Cézanne ?

Sarkis à la Galerieofmarseille à Marseille

De la scène au tableau au Musée Cantini à Marseille

Marie-Ange Guilleminot chez Territoires Partagés à Marseille

Swing à la Friche Belle de Mai à Marseille

Projections au Carré d’Art à Nîmes

Show Room #4 Dessins à la Galerie Boîte Noire à Montpellier

Etienne Bossut au Crac Languedoc Roussillon à Sète

Cet été m’a permis de riches séjours en province française afin de se familiariser toujours plus encore avec l’offre culturelle hors de la capitale et les savoureux lieux qui ménagent cette actualité. Il s’agira ici de partager la plus récente de ces volontaires promenades qui balaya amplement le Sud hexagonal en une boucle souriante depuis la Creuse à la Drôme en frôlant la Méditerranée par un épique triathlon train/camping-car/marche, foulant les sentiers de l’art contemporain de gares désolées en départementales cabossées, tissu de voies ferrées ou goudronnées autorisant finalement à relier des structures exceptionnelles toutes hébergées dans des espaces stupéfiants amplifiant notre plaisir esthète.

Yona Friedman & Jean-Baptiste Decavèle au Ciap à Vassivière

Ingres et les Modernes au Musée Ingres à Montauban

DreamTime aux Abattoirs à Toulouse et à La grotte du Mas-d’Azil

Carlos Kusnir au Mrac Languedoc-Roussillon à Sérignan

La Première Image par Denys Zacharopoulos au Crac Languedoc-Roussillon à Sète

Roni Horn à la Collection Lambert en Avignon

Yvan Salomone au Château des Adhémar à Montélimar